Bêtes noires
Cette nuit j'ai rêvé de toi mon Marley, c'était pas un de ces rêves de liberté, de galops dans des prés infinis, et de bonheur à couper le souffle non. C'était un cauchemar. On voulait te tuer. Te décapiter exactement. Je courais aux prés du haras pour te chercher avant qu'il soit trop tard, les larmes m'aveuglaient en même temps que la pluie drue sur mon visage, mes cheveux et mes vêtements étaient collés à mon corps, j'avais froid, j'avais peur, enfin je te trouvais, je te mettais un licol et je t'emmenais loin, loin, loin...Je nous vois toi et moi marcher sous la pluie froide d'automne, ta crinière sombre mêlée à mes boucles brunes, je ne sais pas où on allait, on fuyait juste ce monde pourri qui n'aime que le conformisme et le formatage, on était des parias tous les deux, jetés dehors, malgré notre potentiel, toi et moi les vainqueurs d'obstacles...Tous les deux jetés comme des moins que rien, juste parce qu'on s'est pas laissés faire, juste à cause de notre caractère, de notre forte nature.
Marley je t'aime, je te laisserai pas tomber, quel que soit ton comportement, je sais qu'il est le reflet de ce que tu ressens, je serai là parce que tu es le cheval de ma vie.
La pluie tombe froide sur nos corps, je suis fatiguée, je saute sur ton dos d'un seul geste, tu m'acceptes. Je t'aime.