Enfin.

Ta beauté sombre, tes grands yeux que tu fermes à demi quand je te caresse, tes longs cils noirs, ta tendresse derrière tes petits coups de provoc, ta puissance que je sens vibrer sous moi et au bout de mes mains, mais jamais contre moi vraiment. Je t'ai retrouvé après ces semaines d'absence.

Quand j'ai marché dans le pré, tu t'es arreté, tournant la tête vers moi, puis continuant de brouter. Puis, comme un de tes compagnons venait me renifler et que je le caressais un peu, tu t'es approché de moi. Alors je t'ai laissé poser ta tête contre moi, c'était si bon de retrouver ton odeur, chaude et douce qui ressemble à du feu, c'était si bon de sentir ton souffle dans mon cou...

Et puis ce dimanche, la balade qu'on a faite avec tes potes dans les champs. Je me souviendrai toujours des blés immenses et très hauts qu'on a fauchés, comment tu arrachais les épis en passant, suivant les chevaux devant nous qui avaient déjà tracé la brèche au travers du champ. C'est le paysan qui va être content quand il va découvrir le passage...Je me souviendrai toujours de ton entrain, de ton trôt si rapide tellement tu étais heureux de courir à travers champs, comme j'avais du mal à soutenir la cadence, je me suis mise en équilibre et me suis laissée portée par ton allure...J'oublierai pas.

J'oublierai jamais tous ces moments de joie, de liberté pure, que je passe avec toi, grâce à toi, mon Marley, entre le ciel et la terre, dans une nature simple et belle, à ton image, une nature qui me manque tellement chaque jour dans mes murs de béton et ma ville surpeuplée.

Retrouvailles

Partager cet article